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juin 159H. 43i
former : non contre les gens de bien, qui au lieu des armes presentoient les larmes et la necessité du pauvre peuple, aux quels ils procuroient un soulagement; qu'il estoit d'avis que défenses fussent faites à La Bruiere de passer outre; et s'il y retournoit, d'en faire bonne et prompte justice.
Le doien Seguier opina quasi de mesme; Monthelon ne dit mot; le president de Hacqueville voulust comme soustenir et excuser le fait de La Bruiere. En quoi on disoit qu'il s'estoit monstré aussi caillette que de coustume; et fut suivi de quelques uns qui, estans timides, opinoient entre les deux. Mais finablement les voix des gens de bien le gaingnerent ; et furent faites défenses à La Bruiere de passer oultre aux dites informations, sur peine d'en respondre en son propre et privé nom. Et si fust baffoué du tout plain de messieurs, qui lui dirent pouilles.
Ce jour, il fist à Paris une grande pluie et un impe-tueus tonnerre, qui en fist tomber tout plain de malades de la contagion.
Le dimanche vingtième de ce mois, le curé de SaintAndré des Ars cria contre la treufve; dit que c'estoient les fauxbourgs de la paix, mais qu'on garderoit bien ces fauxbourgs là ; et que M. le légat Ieur avoit à tous promis d'y perdre la vie plustost que l'endurer, et qu'ils y mourroient tous avec lui; qu'on disoit qu'il les falloit jetter dans un sac en l'eau : mais qu'on ne les y jetteroit pas ainsi sans se revencher.
Ce jour, Normandin l'aveugle prescha comme celui de Saint-André, c'est à dire seditieusement; et contre la paix. Le jour de devant, il estoit allé demander au duc de Guise quel évangile il vouloit qu'il preschast.
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